Il y a 20 ans, l’histoire de myclimate avait débuté avec les «tickets climat», l’une des premières solutions de compensation carbone des vols. Depuis, la Fondation ne propose plus seulement des outils permettant aux particuliers et aux entreprises de calculer leurs émissions afin de soutenir des projets pour la protection du climat. Elle a complété son offre par des conseils, des programmes de formation, et ses propres projets de protection climatique. La gestion stratégique du CO2, la définition de mesures de réduction et le soutien au développement de stratégies climatiques efficaces en font notamment partie. Dans le domaine de la formation, l’organisation de protection climatique encourage les jeunes à agir en faveur de la protection climatique grâce à des programmes éducatifs axés sur l’action.
La frise chronologique de myclimate résume les principales étapes de son histoire.
Déterminée à protéger le climat
Lors de la fête d’anniversaire du 9 novembre, le CEO de myclimate, Stephen Neff, a fièrement rappelé les réalisations de ces deux dernières décennies. Évoquant l’avenir, il a esquissé avec confiance les trois missions principales que remplit déjà l’organisation de protection climatique:
- Prévention des émissions de gaz à effet de serre
- Optimisation des processus d’entreprise afin de réduire les émissions
- Mission éducatrice
Le fondement de ces tâches essentielles, a poursuivi Stephen Neff, est d’assurer une base scientifique pour définir une méthode de travail plausible. C’est ce qui caractérise la Fondation myclimate depuis sa création, notamment grâce à sa proximité avec l’EPFZ. Cependant, pour faire progresser efficacement la protection climatique et la lutte contre le changement du climat toujours plus rapide, un engagement de la société est avant tout nécessaire. Dans son discours, Stephen Neff a souligné que «La transition doit avant tout se faire dans les têtes de chacune et chacun d’entre nous, afin que les changements soient viables».
Nous avons besoin de régulations et d’une tarification du CO2
Reto Knutti, climatologue de renom de l’EPFZ, a ensuite présenté ses estimations sur l’évolution du changement du climat au niveau mondial, ainsi que sur le potentiel des nouvelles technologies de protection climatique. Malgré les prévisions moins réjouissantes sur l’atteinte de l’objectif de 1,5 degré et les échecs politiques, tels que le rejet de la loi suisse sur le CO2 en 2021, les évolutions actuelles dans le secteur privé le rendent optimiste: les entreprises seraient toujours plus nombreuses à définir des objectifs climatiques ambitieux et à aspirer à une réduction des émissions. D’après Reto Knutti, cela ne serait pas seulement judicieux du point de vue économique. En tenant compte des réglementations politiques nationales et internationales incontournables, les entreprises peuvent réduire les risques et profiter d’avantages concurrentiels en agissant à temps: «Il est préférable que l’économie se montre proactive et ait un coup d’avance sur la politique».
Lors de la table ronde qui a suivi, Laura Meyer, CEO d’Hotelplan Group, et Stephen Neff se sont entretenus avec Reto Knutti sur le thème de «la protection climatique dans l’économie privée». Tous trois étaient d’accord sur le fait que la politique et l’économie ont un rôle majeur à jouer pour atteindre les objectifs de l’accord de Paris sur le climat et bâtir une société zéro émission.