Directeur de Bioland, membre du comité consultatif pour le développement durable auprès du gouvernement du Bade-Wurtemberg, porte-parole des groupes régionaux au sein de l’association fédérale pour une économie durable, directeur de l’agence Blumberg – et désormais myclimate. Comment cela se fait-il?
Le poste à pourvoir semblait très tentant – je suis l’évolution de myclimate depuis de nombreuses années et j’ai tout simplement dû «sauter sur l’occasion». De plus, pour quelqu’un qui habite à Tübingen comme c’est mon cas, Reutlingen se trouve «à deux pas de la maison». Je suis devenu un «militant du climat» en signant la déclaration de Scientists for Future et je considère qu’il est urgent d’aller de l’avant dans ce domaine et d’aider encore plus d’entreprises à réaliser des économies de CO2.
Ton engagement en faveur de l’environnement et de la protection du climat remonte à loin. Quand t’es-tu pour la première fois penché sur la question?
Durant mon enfance en Suisse, j’ai passé beaucoup de temps dans une petite ferme de montagne bio. Plus tard, j’ai occupé un poste de direction dans l’agriculture et l’agroalimentaire biologiques pendant plusieurs années. Là aussi, il s’agit de boucler les cycles le mieux possible. L’approche circulaire me tient donc à cœur depuis de nombreuses années. En tant que père de quatre enfants, c’est bien la protection du climat qui est la priorité. Ainsi, mes enfants – aujourd’hui âgés de 12 à 20 ans – ont été et sont encore les principaux moteurs qui me poussent à m’engager en faveur d’une protection efficace du climat pour un avenir prospère.
Tu es cofondateur du mouvement Scientist for Future. Quels sont tes objectifs dans cette démarche?
Le réseau Scientists for Future regroupe des personnes issues de tous les domaines – de véritables convaincus-es qui se démènent pour trouver des solutions à la question climatique dans leurs métiers respectifs. Je trouve les échanges au sein de ce cercle, dont je fais partie depuis bientôt cinq ans, extrêmement enrichissants. Cela permet d’apprendre sans cesse, en dépassant le cadre de sa propre spécialité, de mieux comprendre et de mieux se représenter les choses.
Selon toi, quels sont les plus grands défis en matière de protection du climat?
L’un des plus grands défis est de faire avancer la question de la protection du climat à l’échelle mondiale. La Commission européenne détient certainement un levier important à cet égard. Sur ce point, je souhaiterais que les responsables politiques locaux fassent avancer le Green Deal avec beaucoup d’engagement et, surtout, de détermination, même après le départ de Frans Timmermans du poste de commissaire responsable de ce sujet. Outre la politique, il faut aussi que l’économie suive. En tant que porte-parole des groupes régionaux au sein de l’association fédérale pour une économie durable, je peux collaborer avec des entreprises qui font systématiquement avancer le thème de la protection du climat en présentant et en mettant en œuvre des solutions intelligentes et innovantes. Il en faudrait encore plus!
Selon toi, où se situent les meilleures opportunités et le plus grand potentiel?
En fait, je vois que l’économie évolue plus vite que la politique. En outre, de plus en plus d’entreprises se rendent compte qu’elles ne sont plus représentées par les organisations professionnelles classiques. Le fait que de plus en plus de chambres de commerce et d’industrie (CCI) le reconnaissent, mettent l’accent sur la protection du climat et conçoivent des offres pour leurs entreprises membres en conséquence me donne de l’espoir. Comme d’ailleurs le développement des énergies renouvelables, qui prend enfin son essor.
Chez myclimate, tu vas diriger la division «Conseils et solutions». Qu’est-ce qui te réjouit le plus?
Quoi qu’il en soit, je me réjouis de poursuivre l’agrandissement d’une équipe très diversifiée. L’équipe se compose d’horizons professionnels variés et passionnants qu’il convient d’orchestrer au mieux dans l’intérêt de notre clientèle. Je m’en réjouis d’avance! Ainsi que de développer de nouvelles choses et d’être des pionniers. Plonger dans des champs d’activité et des domaines spécialisés que je ne connais pas encore. Ce n’est qu’en étant prêts à oser la nouveauté que nous trouverons des solutions à la crise climatique.
Et pour finir, quelques questions «ceci ou cela»:
Vélo ou transports en commun? Jusqu’à présent, j’ai toujours fait de longs trajets en train jusqu’à mon lieu de travail – le trajet Tübingen-Reutlingen réclame littéralement un vélo ;-)
Supermarché ou marché? Lorsque nous en avons le temps, ma famille et moi achetons des produits frais sur le marché. Mais honnêtement, ce n’est que rarement le cas. Dans tous les cas, nous achetons très majoritairement des produits bio et, dans la mesure du possible, régionaux et de saison. De manière générale, nous sommes une famille passionnée de cuisine.
Mer ou montagne? Les montagnes suisses ont constitué le cadre de mon enfance et, aujourd’hui encore, nous passons nos vacances d’hiver en Engadine. Ce n’est pas un hasard si mon troisième prénom est Urs. Toutefois, pour moi, «été» rime avec «littoral grec» – voilà 40 ans que ma famille y possède une maison de vacances.
Et, très important pour ta future équipe: lève-tôt ou couche-tard? Tendance évidente à «veiller tard» (et généralement l’un des derniers à quitter la fête).