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Le dernier rapport du GIEC de 2018 repose sur de larges analyses scientifiques. La croissance exponentielle de la population et de l’économie, ainsi que le mode de vie moderne de notre société de consommation mondialisée de ces dernières décennies ne cessent d’augmenter les émissions de CO2 et d’autres gaz à effet de serre. La concentration de ces gaz à effet de serre dans l’atmosphère terrestre atteint actuellement son plus haut niveau depuis 800’000 ans et continue de croître plus rapidement que jamais (les méthodes de calcul actuelles s’arrêtent aux 800’000 dernières années).
Les changements climatiques rapides observés depuis le 19e siècle s’expliquent notamment par l’apparition de l’ère industrielle. Alors que le bois était un combustible limité, l’industrie a pu rapidement s’intensifier à l’aide des combustibles fossiles. De par la combustion de charbon, de lignite, de pétrole et de gaz, les grandes quantités de carbone, qui ont toujours été liées aux combustibles fossiles, sont directement libérées sous forme de dioxyde de carbone (CO2) et rejetées dans l’atmosphère, renforçant ainsi l’effet de serre naturel de l’atmosphère ou «effet de serre anthropique».
Les énormes besoins en énergie de la population mondiale en croissance constante ainsi que le mode de vie de quelques-uns menacent l’avenir de notre planète et donc aussi l’avenir des générations futures. La population des pays industrialisés considère que c’est son droit de vivre une vie agréable et privilégiée aujourd’hui. Cependant, elle oublie son devoir de rendre cela possible pour les autres et les générations futures.
Outre le CO2, le méthane et l’oxyde nitreux font partie des principaux gaz à effet de serre dont les quantités d’émissions annuelles augmentent fortement en raison des activités humaines. Dans le secteur de l’agriculture, le méthane est principalement produit par l’élevage. Concernant les sources d’émissions naturelles, le méthane est émis dans les zones humides, car le gaz se forme uniquement dans des conditions anaérobies, c’est-à-dire sans apport d’oxygène. Le dégel des permafrosts, une conséquence directe de la hausse des températures planétaires, représente donc une source d’émissions de méthane importante. La principale source d’émissions d’oxyde nitreux se trouve également dans l’agriculture avec l’utilisation d’engrais azotés. Dans l’agriculture écologique, l’emploi de ces engrais est interdit.
Le CO2, le méthane et le protoxyde d’azote exercent diverses influences sur le climat. En conséquence, le CH4 et le N2O contribuent dans une large mesure à l’effet de serre malgré leur concentration atmosphérique relativement faible. Afin de pouvoir comparer l’impact climatique des gaz à effet de serre et définir leur potentiel de réchauffement, le méthane et le protoxyde d’azote sont indiqués en équivalents CO2 (CO2e). A cette fin, les émissions sont multipliées par le facteur d’impact climatique respectif. La base est le CO2 avec un potentiel de réchauffement égal à 1.
L’évaluation des risques des changements climatiques d’origine humaine et la collecte de stratégies de prévention et d’adaptation appropriées incombent au Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), une institution intergouvernementale créée par le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et l’Organisation météorologique mondiale (OMM). Le dernier rapport du GIEC est également basé sur de vastes analyses scientifiques.
Sources:
GIEC 2021, European Union (2019)/IEA (2018)/UNEP (2019)
Vous trouverez de plus amples informations sur le changement climatique et la protection du climat en Suisse dans notre Brochure climatique