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L'Accord de Paris a été adopté lors de la conférence de l'ONU sur le climat à Paris pour succéder au protocole de Kyoto, qui était en vigueur jusqu'en 2020. Contrairement au cadre de Kyoto, l’accord ne fait aucune différence entre les pays industrialisés et les pays en développement, pour la première fois, des principes communs s'appliquent à tous les États signataires. L’accord pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre est juridiquement contraignant et a été établi dans le cadre de la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC). En octobre 2016, au moins 55 pays responsables d'au moins 55 pour cent des émissions mondiales de gaz à effet de serre ont ratifié l'accord. L’accord a ainsi pu entrer en vigueur.
L'Accord de Paris a mis en avant le concept de «zéro émission nette». L'accord stipule que les émissions mondiales nettes de gaz à effet de serre doivent descendre à zéro au cours de la deuxième moitié du siècle. Pour la première fois, les États signataires se sont ainsi mis d'accord sur un objectif concret visant à limiter le réchauffement de la planète à 1,5°C si possible et bien en dessous de 2°C par rapport à la période préindustrielle.
Pour cela, tous les États ayant ratifié l’accord déterminent eux-mêmes leurs objectifs de réduction (Nationally Determined Contribution, NDC). Une révision et un renforcement des efforts de protection du climat doivent avoir lieu tous les cinq ans. Les objectifs doivent refléter le plus haut niveau d'ambition possible d'un État. L'objectif de réduction de chaque État doit donc être orienté sur l'évolution de sa responsabilité en matière de climat et de sa capacité. Outre la réduction des émissions de gaz à effet de serre, l’Accord de Paris se consacre à l’amélioration de la capacité d’adaptation aux changements du climat De plus, le traité souligne également l’orientation des flux financiers privés et publics vers un développement à faible émission de gaz à effet de serre.
Il a également été déterminé à Paris que les États signataires, ainsi que des États et d’autres acteurs, ont la possibilité de collaborer pour atteindre les objectifs climatiques. Des mécanismes de coopération sous l’article 6 forment ainsi la base juridique d’une protection du climat fondée sur le marché. Des règles d’application concrètes ont cependant été adoptées lors de la Conférence sur les changements climatiques de 2021 à Glasgow.
Presque toutes les nations du monde ont ratifié l’Accord de Paris sur le climat. Durant son mandat, Donald Trump avait enclenché le retrait des États-Unis. Les États-Unis l'ont réintégré dès l'entrée en fonction de Joe Biden. Les pays de l’Union européenne se sont engagés dans le cadre de l’Accord de Paris à devenir climatiquement neutres d’ici 2050. La Suisse a ratifié l’Accord de Paris le 6 octobre 2017. Son objectif de réduction est de moins 50 pour cent d’ici 2030 par rapport à 1990 et un objectif indicatif de réduction totale de moins 70 à 85 pour cent d’ici 2050 par rapport à 1990. Les deux objectifs peuvent en partie être atteints en recourant aux réductions d’émissions étrangères.
De nombreux États signataires sont actuellement loin des objectifs climatiques qu'ils se sont fixés pour 2030. Une neutralité mondiale des gaz à effet de serre d’ici 2050 est nécessaire pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris, ce qui supposerait une décarbonisation conséquente. Les expert.e.s doutent qu’une limite du réchauffement de la planète à un niveau bien inférieur à deux degrés puisse être atteinte si les objectifs de réduction ne sont pas renforcés rapidement et drastiquement (Rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat GIEC). Il est encore difficile de savoir dans quelle mesure les technologies d’émissions négatives peuvent aider à réaliser les objectifs de l’Accord de Paris sur le climat. Sans efforts accrus et objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre ambitieux, les objectifs ne seront pas atteints.
L’Accord de Paris reste malgré tout un jalon. Jamais encore autant d'États ne s’étaient associés pour aborder et promouvoir la protection du climat.
La 26e Conférence sur les changements climatiques (COP), au cours de laquelle les États auraient présenté leurs objectifs pour 2030, aurait dû se tenir fin 2020 à Glasgow. Les règles d'application pour les efforts communs de réduction des émissions de gaz à effet de serre devaient également y être définies sous l'article 6. En raison de la pandémie de Covid, la conférence a eu lieu en automne 2021.
Vous pouvez consulter ici toutes les informations concernant la COP26 à Glasgow.
Sources:
https://unfccc.int/resource/docs/2015/cop21/eng/l09r01.pdf (L'Accord de Paris)
https://www.carbon-mechanisms.de/en/introduction/the-paris-agreement-and-article-6
https://www.bafu.admin.ch/bafu/en/home/topics/climate/info-specialists/climate--international-affairs/the-paris-agreement.html
https://ec.europa.eu/clima/eu-action/international-action-climate-change/climate-negotiations/paris-agreement_en
https://www.bmuv.de/themen/klimaschutz-anpassung/klimaschutz/internationale-klimapolitik/pariser-abkommen/bilanz-nach-5-jahren-pariser-abkommen
Vous trouverez de plus amples informations sur le changement climatique et la protection du climat en Suisse dans notre Brochure climatique
